Bienvenue Carla !

Est-ce que tu peux nous présenter ton parcours ?

Je suis étudiante à l’école d’ingénieur ISARA, basée à Lyon, où j’ai suivi une spécialisation élevage en dernière année. Pendant ma formation, j’ai eu l’occasion de faire plusieurs projets étudiants en lien avec les productions sous indications géographiques : sur l’IGP Tomme de Savoie d’abord, où nous avons étudié l’enjeu d’une bonne gestion de l’eau dans la transformation et l’affinage du fromage, puis sur l’AOP Fourme de Montbrison pour laquelle nous avons étudié les enjeux de la réintroduction d’une race locale, la Ferrandaise, dans les troupeaux. 

Pendant mes études, j’ai aussi eu la chance de réaliser un semestre d’échange universitaire à Taïwan : c’était une expérience très enrichissante car j’ai pu y découvrir une nouvelle vision de l’agriculture !

Peux-tu nous expliquer ton sujet de stage ?

Le sujet de mon stage est : « Les systèmes d’élevage sous indications géographiques : un outil pour la transition agro-écologique et face au changement climatique ? Une analyse de l’AOP Picodon. ». Concrètement, l’objectif de ce stage est de caractériser la diversité des exploitations sous l’AOP Picodon, d’analyser les changements de pratiques (et de dimensionnement des activités d’élevage) et d’en comprendre les causes, en particulier pour l’adaptation au changement climatique. Pendant ces 6 mois, je vais donc essayer de décrire des trajectoires à l’échelle des systèmes d’élevage et d’en analyser la diversité.

Mon terrain d’étude est l’AOP Picodon, c’est une appellation qui s’étend sur principalement sur les départements de la Drôme et de l’Ardèche. En 1983, le fromage de chèvre Picodon a été reconnu en Appellation d’Origine Contrôlée puis en Appellation d’Origine Protégée en 2009. Cette année, on compte 145 adhérents, avec une répartition d’environ 50% laitier et 50% fermier. On observe une très grande diversité de paysages et de pratiques au sein de cette appellation.

Mon stage est à l’interface de deux projets de recherche : le projet ANR GINGKO et le projet PRIMA PAS-AGRO-PAS, qui vise à analyser l’adaptation des systèmes agropastoraux méditerranéens dans un contexte d’environnement changeant.

Qu’est ce qui t’as poussé à candidater à cette offre de stage ?

Les différents projets d’ingénieur réalisés à l’école, m’ont donné envie de continuer à travailler sur une filière fromagère sous indications géographiques. C’est aussi l’aspect terrain de ce stage qui m’a particulièrement intéressé : j’ai hâte de me rendre dans des territoires que je connais peu, pour échanger avec les agriculteurs !